Paisiblement implantés sur la terrasse boisée surplombant le fleuve Saint-Laurent, l’église de Cap-Santé et son site remarquable ont été le théâtre d’une période pour le moins mouvementée. Doyenne des églises de Portneuf, son histoire est intrinsèquement reliée à celle du Québec.

Dès les débuts de la Nouvelle-France, le territoire entourant le cap Santé est habité. Toutefois, comme celui-ci n’est pas encore organisé en paroisse, les habitants qui s’y trouvent depuis le milieu du 17e siècle[1] se rendent à une petite chapelle à proximité de la rivière Portneuf lorsque les missionnaires récollets y viennent célébrer l’office[2].

Au tournant du 18e siècle, comme la colonisation va bon train à l’ouest de la rivière Jacques-Cartier, on construit une chapelle-presbytère[3] sur le cap, ce qui mène à l’abandon de la chapelle de Portneuf qui tombera en ruines. À la suite de l’érection canonique de la paroisse en 1714[4], ce qui en fait l’une des plus vieilles paroisses du Québec, on entreprend la construction d’une modeste église de pierre qui est prête à accueillir les paroissiens dès 1718[5]. En 1734, l’ilot paroissial commence à prendre forme avec la construction d’un nouveau presbytère[6].

À son arrivée dans la paroisse en 1752, le curé Joseph Fillion décide de lui offrir une nouvelle église bien plus vaste, sur ce même site stratégique[7]. En fait, le curé Fillion a des idées de grandeur et ce n’est ni plus ni moins ce qui serait la plus haute église de Nouvelle‑France qu’il souhaite pour Cap‑Santé[8].

Les travaux de construction de la nouvelle église, reposant sur les quêtes et les corvées[9], sont entrepris en 1754 sous la direction du curé Fillion. Il s’agit aujourd’hui, avec le chœur de l’église Saint-François-de-Sales de Neuville, de l’une des deux seules églises de Portneuf datant de la seconde moitié du 18e siècle.

Les travaux progressent lentement et sont interrompus par un événement qui bouleversera l’histoire de la Nouvelle-France. Lorsqu’on commence l’édification du temple, l’Angleterre et la France sont en guerre depuis déjà quatre ans[10]. La Nouvelle-France en subira les contrecoups et en 1759, alors que le mur de la façade et les tours atteignent à peine la hauteur du portail central, les travaux sont subitement arrêtés. C’est que le chevalier François-Gaston de Lévis (1719‑1787) réquisitionne les outils, les matériaux et la main-d’œuvre pour construire dans l’urgence le fort Jacques-Cartier[11].

Ce n’est qu’au lendemain de la reddition de Montréal, qui mettra un terme à la guerre de la Conquête, que les travaux de construction de l’église reprendront. Les habitants de Cap‑Santé récupèrent les matériaux du fort Jacques-Cartier désormais inutilisé, mais la reprise des travaux ne se fait qu’au fur et à mesure que la fabrique obtient les fonds nécessaires. L’église ne sera réellement complétée qu’en 1767 et ce n’est en 1773 que les charpentiers suspendent la fausse voûte de la nef. L’année suivante, les cloches se font enfin entendre et c’est l’occasion de bénir l’église qu’on aménage avec le mobilier de la première église qui sera démolie. Quelques années plus tard, en 1782, on construit un jubé qui accueillera l’orgue de Napoléon Déry (1840-1909) en 1880. Par ailleurs, des galeries latérales seront ajoutées en 1856, mais celles-ci étant jugées disgracieuses, elles seront retirées sitôt qu’en 1858. Pour pallier le manque d’espace, on procédera plutôt à l’agrandissement du jubé l’année suivante et à la construction d’un deuxième, plus petit, aujourd’hui divisé par le buffet de l’orgue.

Au fil du temps, de nombreux travaux sont effectués sur l’église, jusqu’à son apparence actuelle. Au début du 19e siècle, en plus de la maçonnerie capricieuse qui requiert de nombreux crépissages, un problème inattendu se présente. Le clocheton installé au-dessus de la croisée du chœur cause des infiltrations d’eau et écrase la charpente. Malgré l’équilibre qu’il crée dans la composition architecturale de l’église, celui-ci est retiré en 1807. On en profite pour rendre les clochers au goût du jour : les clochers à coupoles caractéristiques des édifices religieux du Régime français sont remplacés par les flèches qu’on lui connait aujourd’hui. Au même moment, les murs de pierre sont recouverts de bois afin de diminuer les problèmes de maçonnerie, exception faite du mur sud.

Deux ans plus tard, le décor intérieur[12] est enfin complété, mais visiblement celui-ci ne satisfera pas. Le curé de l’époque ira même jusqu’à le qualifier de médiocre ! Malgré tout, et surtout faute de moyens, le décor est laissé dans cet état jusqu’à ce qu’on mandate l’entrepreneur Raphaël Giroux, en 1858, pour réaliser un décor intérieur qui mette en valeur l’église.

Les derniers travaux majeurs sont entrepris en 1877, année durant laquelle l’architecte David Ouellet (1844-1915) ajoute deux chapelles latérales dédiées à saint Joseph et au Sacré-Cœur derrière les tours[13]. De plus, celui qui avait réalisé la châsse de sainte Philomène[14] dans le tombeau de l’autel latéral gauche l’année précédente sculpte, avec l’aide du menuisier de Cap-Santé Moïse Marcotte, les tabernacles qu’il a dessinés pour les chapelles.

L’église Sainte-Famille de Cap-Santé, faisant aujourd’hui partie des dix églises les plus anciennes du Québec, a été classée immeuble patrimonial en 1986. Elle est un des « rares exemples d’architecture religieuse de style français encore debout depuis le Régime français[15] » au Québec. Le site patrimonial dans lequel elle s’inscrit, également classé en 1986, comprend le cimetière dans lequel se trouve un charnier, le presbytère de 1849 et sa remise-garage (1909), ainsi qu’un puits[16], en plus du parc Joseph-Filion[17] joliment délimité par un muret et où se trouve le monument du Sacré-Cœur (vers 1917) et une fontaine offerte par les conscrits (1918).

L’église Sainte-Famille de Cap-Santé a été conçue comme un édifice religieux imposant pour une église rurale à l’époque du Régime français. D’après les dires, ce serait le curé Fillion lui‑même qui, jugeant le temple précédent petit et délabré, en aurait dessiné les plans. Si les dimensions pour une église de cette époque paraissent impressionnantes, il faut dire qu’il avait des idées de grandeur : le curé ne se serait inspiré de nulle autre que de la cathédrale de Québec, tout juste construite ! D’ailleurs, il s’agirait de la première église paroissiale rurale à être dotée de deux tours à clocher.

La façade de l’église donne un caractère « monumental » à l’église, dont la hauteur est accentuée par les flèches élancées des clochers. Sa composition, comprenant trois niches dans le pignon accentué par les retours de corniche[18], trois oculi et un porche à fronton et colonnes d’esprit néoclassique, est unique dans Portneuf. Les multiples revêtements extérieurs[19] utilisés pour protéger la maçonnerie de l’ouvrage lui donnent une apparence singulière, tandis que le recouvrement de bois imitant la pierre de taille de la façade souligne le caractère néoclassique du temple. De plus, les chambranles de bois mouluré et de pierre prononcent l’imitation de pierre de taille de la façade et la forme des portes de façade surmontées d’impostes[20].

L’église orientée vers l’est présente un plan en croix latine dont la nef à un vaisseau est surmontée d’une voûte en arc surbaissé. Le chœur en saillie, légèrement plus étroit et à l’abside en hémicycle, aurait été prolongé d’une sacristie vers 1780. Enfin, un œil averti remarquera que les avant-toits de l’église et de la sacristie sont légèrement retroussés.

L’unicité de l’église de Cap-Santé est indéniable. D’ailleurs, les appentis abritant les chapelles derrière les tours[21] et les oculi au haut des longs-pans[22] ne seraient présents sur aucune autre église contemporaine.

Le 19e siècle marque un tournant pour l’église de Cap-Santé. De nombreux artisans de renom sont à pied d’œuvre pour parfaire cette église à l’histoire déjà exceptionnelle.

Le décor intérieur réalisé par Raphaël Giroux (1815-1969) entre 1859 et 1861 est remarquable. Cet ancien élève de Thomas Baillairgé (1791-1859) à qui l’on doit entre autres les églises Saint-Joseph de Deschambault et Saint-Charles-Borromée de Grondines a livré un intérieur d’esprit classique exécuté avec minutie par le maître-plâtrier François Blouin. Ensemble, ils réalisent de façon admirable l’ornementation de la voûte, l’entablement[23], les trois retables, la chaire et le banc d’œuvre. Bien que de ces retables seul celui du chœur subsiste encore aujourd’hui, celui-ci se distingue par son avancée dans le chœur dans un esprit baroque et contribue à créer un décor pleinement original.

Le décor de Giroux remplace les ouvrages effectués par le sculpteur de l’Atelier des Écores Louis-Amable Quévillon (1749-1823) entre 1803 et 1807 alors que ce dernier réalisait les travaux de réfection de la voûte, ainsi que les trois retables et le maître-autel. Il ne subsiste du travail de Quévillon que le tombeau à la romaine du maître-autel, puisqu’en 1843-1844, Louis‑Xavier Leprohon (1795-1876) est mandaté pour réaliser trois nouveaux tabernacles. Enfin, en 1886, le sculpteur Jean-Baptiste Côté réalisera deux panneaux en imitation de tenture qui remplaceront les retables de Giroux dans les transepts[24]. Malgré l’implication de nombreux artisans dans la réalisation du décor intérieur de Cap-Santé, il s’en dégage une grande harmonie à laquelle même le buffet de l’orgue de Napoléon Déry s’intègre.

Enfin, l’église de Cap-Santé est baignée d’une lumière feutrée que laissent filtrer les vitraux installés par la firme Hobbs de Montréal en 1926. Ceux-ci, bombés dans le chœur, représentent la vie du Christ et de la Vierge, alors que les oculi illustrent les apôtres.

Parmi les plus grands maîtres de l’art religieux au Québec ont réalisé des œuvres pour l’église Sainte-Famille de Cap-Santé. Deux grands peintres ont produit des tableaux qui encore aujourd’hui contribuent à la richesse du décor de l’église de Cap-Santé.

Au-dessus de l’autel latéral droit, dédié à la Vierge, se trouve un tableau de Joseph Légaré (1795-1855), La Présentation de Marie au temple, réalisé en 1825. La même année, Antoine Plamondon (1804-1895) réalise le tableau des Miracles de sainte Anne[25], qui sera suivi de La Vierge au diadème[26] (1866) suspendu au-dessus du maître-autel. En 1867, Plamondon peint deux médaillons pour les transepts, La Cène et Vierge à la chaise, et réalise deux derniers tableaux pour le chœur en 1876, Mort de saint Joseph et Descente de la croix. Dans la nef, on retrouve un chemin de croix installé en 1913. Il s’agirait d’une série d’héliogravures reproduisant des œuvres réalisées par le peintre français Édouard Cabane (1857-1942).

Dans la nef, deux statues en ronde-bosse de Louis Jobin (1845-1928), L’Éducation à la Vierge (1877) et Sacré-Cœur (1889) s’ajoutent à l’ensemble statuaire attribué à François‑Noël Levasseur (1703-1794) qui logeait dans les niches extérieures de la façade, soit la Vierge, Joseph et l’Enfant Jésus[27]. Cet ensemble aurait été sculpté vers 1775 et remplacé par des copies en fibre de verre en 1989[28].

Enfin, l’église de Cap-Santé possède des pièces des orfèvres réputés Laurent Amiot (1764‑1839) – la lampe du sanctuaire (1795), un bénitier (1794), un calice (1801), un ciboire (1801), une aiguière baptismale (1804), un plateau à burettes (1822), un encensoir (1822), une navette (1822) et un boîtier aux saintes huiles (1828) –, François Sasseville (1797-1864) – un calice (1844) considéré comme un chef-d’œuvre et un ciboire (1845) et Pierre Lespérance (1819-1882) – deux paires de burettes (1875) – , en plus de quelques objets datant du Régime français, dont un chandelier pascal[29] et deux chandeliers d’autel réalisé en 1738 par Jean Valin (1691-1759) pour la première église.

Parmi les objets patrimoniaux de l’église Sainte-Famille, cinq d’entre eux sont classés objet patrimonial, soit le calice de François Sasseville (1845), la toile Les Miracles de sainte Anne (1825) d’Antoine Plamondon et les trois sculptures de François-Noël Levasseur, La Vierge, L’Enfant Jésus et Saint Joseph (vers 1775).

L’église Sainte-Famille de Cap-Santé fait partie du circuit culturel Les voies du sacré de la MRC de Portneuf. Pour en connaître davantage, visitez : https://www.lesvoiesdusacre.com/.

Depuis 1997, l’église de Cap-Santé accueille les concerts des Dimanches en musique tous les dimanches du mois d’août.

L’auteure tient à remercier M. Ludger Lavoie pour son aide précieuse.

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[1] Les premiers colons se seraient établis à Cap-Santé vers 1679.

[2] René Robineau de Bécancour, seigneur de Portneuf, aurait fait ériger cette chapelle de bois en 1674.

[3] La chapelle-presbytère a été construite en 1709 sur un terrain offert en partie par Louis Motard (né vers 1665). L’abbé Charles Rageot-Morin s’y installera rapidement de façon permanente.

[4] Monseigneur de Saint-Vallier a procédé à l’érection canonique de la paroisse Sainte-Famille de Cap-Santé le 3 août 1714.

[5] Cette église orientée vers l’est aurait été construite selon un plan rectangulaire simple, sans transept, et n’accueillant que 28 bancs. Son clocher était doté d’une seule lanterne. Elle aurait été construite en granit gris et rose et en ardoise extraite à même le cap.

[6] Le premier presbytère construit en 1709, qui sert également de chapelle jusqu’en 1733, ne convient plus. On construit alors un second presbytère en 1734 qui sera transformé en salle des habitants à partir de 1799. Au tournant du 19e siècle, on érige donc un nouveau – et troisième – presbytère. À peine 45 ans plus tard, cette nouvelle demeure nécessite des réparations importantes et Mgr Joseph Signay insiste pour qu’on la remplace. Il impose sa décision aux paroissiens et en 1849, on procède à la démolition de la salle des habitants et le quatrième presbytère, qui aurait été dessiné par Charles Baillairgé, prend place sur le terrain laissé vacant. Le troisième presbytère de 1800 logera le bedeau jusqu’à sa démolition au début du 20e siècle.

[7] Le site est situé à proximité des commerces, du quai et de la gare en bordure du fleuve.

[8] Si la première église semble avoir été en fonction bien peu de temps, il faut dire que le bâtiment montre très tôt des signes de détérioration : bien que construite en partie en granit prélevé à même le cap, l’ardoise utilisée est friable et un mauvais choix de matériau pour une telle construction.

[9] Le livre de comptes de la fabrique de 1753-1754 fait d’ailleurs état de dépenses pour la nourriture offerte à ceux qui travaillaient à la préparation des matériaux.

[10] Les deux nations se livrent bataille dans la guerre de la Conquête de 1754 à 1760 en Amérique du Nord, alors que la guerre de Sept Ans fait rage en Europe de 1756 à 1763.

[11] Dernier bastion de la résistance des troupes françaises dans la vallée du Saint-Laurent, celui-ci est construit à l’embouchure de la rivière Jacques-Cartier, à Cap-Santé. Le fort tombe aux mains des Britanniques le 10 septembre 1760, soit deux jours après que la ville de Montréal capitule.

[12] Les travaux du décor intérieur de l’église s’étalent de 1803 à 1809.

[13] La chapelle du Sacré-Cœur abrite le mémorial de Marie Fitzbach, fondatrice des Sœurs du Bon Pasteur de Québec.

[14] Une châsse désigne un cercueil-reliquaire qui contient généralement le corps d’un ou d’une sainte.

[15] Voir Les Voies du Sacré, en ligne : https://www.lesvoiesdusacre.com/les-eglises#oZbGxX.

[16] D’après la tradition orale, ce puits daterait de 1799; voir Les chemins de la mémoire, tome 1, p.306.

[17] Henri Joly de Lotbinière a agi en tant que bienfaiteur pour l’aménagement de la place de l’Église.

[18] Un retour de corniche est un bout de corniche qui se retourne pour former un fronton.

[19] On retrouve des murs de pierre, recouverts en partie de crépi, de planches de bois verticales à couvre-joint, de tuiles d’amiantes, de planches à clins et de lambris de bois imitant la pierre de taille. De plus, la couverture est en tôle à la canadienne.

[20] Châssis fixe surmontant les portes.

[21] À l’origine, les appentis accueillaient les fonts baptismaux et un confessionnal.

[22] Les longs-pans sont les murs latéraux.

[23] L’entablement est la partie en saillie supérieure, prenant la forme d’un bandeau, qui se situe toute juste avant le retrait du mur.

[24] Les autels latéraux étant l’œuvre, eux aussi, de plusieurs artisans, c’est le menuisier François-Xavier Hardy qui réalisa, en 1841, les tombeaux qui seront surmontés des tabernacles de Leprohon quelques années plus tard.

[25] Ce tableau est situé au-dessus de l’autel latéral gauche.

[26] Cette toile remplace le tableau de la Sainte Famille peint par Charles Dussaultchoy, qui serait arrivé en Nouvelle-France dans la collection Desjardins. Pour réaliser sa Vierge au diadème, Plamondon imite et augmente la toile du même nom du célèbre peintre Raphaël ; voir Morisset, 1980, p.52.

[27] Les archives paroissiales ne faisant pas mention de commande pour ces statues, il est possible qu’elles aient été offertes par les paroissiens, comme il arrivait parfois dans le cas d’œuvres de grande valeur; voir Les chemins de la mémoire p.253.

[28] Les statues de Levasseur sont toujours conservées à l’église de Cap-Santé, maintenant à l’abri des intempéries dans une armoire.

[29] D’après Gérard Morisset, il s’agissait du plus ancien chandelier pascal qu’il connaissait. Il s’agit d’un chandelier en forme de torchère, de style Régence.

Projet réalisé par

Équipe

DIRECTION TECHNIQUE
AARON BASS

RECHERCHE
LAURA TROTTIER

RÉVISION DES TEXTES
ÉLIANE TROTTIER

PHOTOGRAPHIE
DENIS BARIBAULT

VISITE PANORAMIQUE
EMY VALLIÈRES

INTÉGRATION WEB
SIMON PARADIS-DIONNE

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